Land Rover Freelander 2 Diesel 2.2 TD4 160ch : robuste

Aperçu général du Land Rover Freelander 2

Le Land Rover Freelander 2, également connu sous le code interne L359, constitue la seconde génération de ce SUV compact emblématique de la marque britannique. Lancé en 2006 pour remplacer le Freelander original, ce modèle a bénéficié d'une conception entièrement revue, intégrant les technologies modernes tout en conservant l'ADN aventurier de Land Rover. La motorisation diesel 2.2 TD4 160ch représente l'une des versions les plus populaires de la gamme, offrant un compromis intéressant entre performances et consommation.

Sur le marché français actuel, le Freelander 2 occupe une position particulière dans le segment des SUV compacts d'occasion. Les statistiques de vente montrent une présence significative avec des prix variant considérablement selon l'état et le kilométrage. Les modèles les plus anciens, datant de 2007-2008, affichent désormais des tarifs attractifs, particulièrement pour les versions dépassant les 200 000 km. Cette accessibilité financière contraste avec les coûts d'entretien qui restent dans la moyenne haute du segment premium.

Spécifications du moteur 2.2 TD4

Le moteur 2.2 TD4 constitue le cœur battant de ce Freelander 2, développant une architecture diesel moderne avec turbocompresseur à géométrie variable. Cette motorisation Ford, adaptée par Land Rover, développe ses 160 chevaux à 3 500 tr/min, tandis que le couple de 400 Nm est disponible dès 1 750 tr/min, garantissant une souplesse d'utilisation appréciable en usage quotidien. La cylindrée de 2 179 cm³ répartie sur quatre cylindres en ligne offre un équilibre satisfaisant entre performances et consommation.

Le système de transmission intégrale Haldex de quatrième génération équipe ce Freelander 2, proposant une répartition intelligente du couple entre les essieux avant et arrière. En conditions normales, la traction avant prédomine pour optimiser la consommation, mais le système peut transférer jusqu'à 50% du couple vers l'arrière en cas de perte d'adhérence. Cette technologie, couplée au contrôle de descente et aux modes terrain, confère au véhicule de réelles capacités tout-terrain malgré sa vocation primarily routière.

Performances et comportement routier

Les performances du Freelander 2 TD4 160ch s'inscrivent dans la moyenne du segment des SUV compacts diesels de l'époque. L'accélération de 0 à 100 km/h en 10,9 secondes peut paraître modeste selon les standards actuels, mais demeure tout à fait correcte pour un véhicule de 1 665 kg à vide. La vitesse de pointe de 180 km/h suffit largement pour les autoroutes françaises, d'autant que le moteur se montre à l'aise aux allures soutenues grâce à son couple généreux disponible à bas régime.

Le comportement routier constitue l'un des points forts de ce Freelander 2, notamment grâce à sa suspension indépendante aux quatre roues. L'amortissement MacPherson à l'avant et multibras à l'arrière procure un équilibre réussi entre confort et tenue de route. La direction électro-hydraulique offre une précision satisfaisante, même si le ressenti reste quelque peu aseptisé comparé aux références du segment. En virage, le SUV britannique fait preuve d'une stabilité rassurante malgré un roulis contenu mais perceptible, caractéristique de sa garde au sol élevée.

Efficacité énergétique et émissions

La consommation de carburant représente l'un des points sensibles du Freelander 2 TD4 160ch. Bien que les chiffres officiels annoncent 6,1 L/100km en cycle mixte, la réalité d'usage s'avère moins flatteuse. Les avis utilisateurs sur Caradisiac font état d'une consommation réelle oscillant entre 8,5 et 10 L/100km selon les conditions d'utilisation. Cette surconsommation s'explique par plusieurs facteurs : le poids élevé du véhicule, l'aérodynamique perfectible et le système de transmission intégrale qui génère des pertes.

Les émissions de CO2 de 159 g/km placent le Freelander 2 dans une catégorie fiscalement acceptable pour l'époque, respectant la norme Euro 5. Cette conformité garantit l'accès aux centres-villes même en période de restriction de circulation, un atout non négligeable pour un véhicule de cette génération. Il est essentiel de vérifier le kilométrage réel lors de l'achat d'occasion, car une consommation anormalement élevée peut révéler des problèmes mécaniques ou un entretien défaillant.

Aménagement intérieur et confort

L'habitacle du Freelander 2 TD4 témoigne de l'évolution du savoir-faire Land Rover en matière de finition et d'ergonomie. Comparé à son prédécesseur, cette seconde génération propose une présentation plus moderne et des matériaux d'meilleure qualité. Le tableau de bord adopte un design sobre avec des commandes intuitives, même si certains plastiques révèlent leur origine Ford par leur texture. Les sièges avant offrent un maintien correct et un réglage en hauteur appréciable, permettant de trouver une position de conduite satisfaisante malgré une assise parfois jugée ferme lors de longs trajets.

L'espace aux places arrière s'avère généreux pour un SUV compact, autorisant le transport de trois adultes sur de courtes distances. Le volume de coffre de 755 litres banquette relevée constitue un atout majeur de ce Freelander 2, extensible à 1 670 litres sièges rabattus. Cette modularité se révèle particulièrement pratique pour les familles ou les utilisateurs nécessitant un espace de chargement important. Les équipements multimédia, incluant autoradio CD et prises auxiliaires, répondent aux standards de l'époque sans pour autant briller par leur modernité selon les critères actuels.

Sécurité et équipements d'assistance

La sécurité constitue un point fort indéniable du Freelander 2, récompensé par la note maximale de 5 étoiles Euro NCAP lors de son homologation. Cette excellente évaluation résulte de la structure robuste du véhicule, renforcée par six airbags de série (frontaux, latéraux et rideaux) et un système de freinage ABS avec répartiteur électronique de freinage et assistance d'urgence. Le contrôle de stabilité électronique (ESP) équipe tous les modèles, contribuant à la sécurité active en prévenant les pertes d'adhérence.

Les équipements d'assistance à la conduite restent dans la norme de l'époque, sans atteindre le niveau de sophistication des systèmes actuels. Le Hill Descent Control (HDC) mérite toutefois d'être souligné, permettant la descente contrôlée de pentes raides sans intervention du conducteur sur les pédales. Cette fonction, héritée des plus gros Land Rover, s'avère particulièrement utile en tout-terrain ou sur les parkings en déclivité. Pour s'assurer de la conformité et de l'état des systèmes de sécurité, il est recommandé de procéder à un diagnostic complet du véhicule avant tout achat d'occasion.

Capacités tout-terrain

Malgré sa vocation principalement routière, le Freelander 2 TD4 160ch conserve de réelles aptitudes tout-terrain héritées de l'expertise Land Rover. La garde au sol de 210 mm permet d'aborder les chemins défoncés sans crainte d'endommager les éléments mécaniques, tandis que les protections plastiques sous le véhicule préservent les organes vitaux. L'angle d'approche de 25° et l'angle de fuite de 31° autorisent le franchissement d'obstacles modérés, suffisants pour la plupart des utilisations de loisir ou professionnelles légères.

Le système Terrain Response, même dans sa version simplifiée équipant le Freelander 2, optimise automatiquement les paramètres du véhicule selon le terrain sélectionné. Les modes "route", "herbe/gravier/neige" et "sable" adaptent la réponse de l'accélérateur, la gestion de la transmission et l'intervention des systèmes d'aide à la traction. La profondeur de gué de 500 mm permet de traverser les cours d'eau peu profonds, une capacité appréciable lors des sorties nature. Ces caractéristiques placent le Freelander 2 au-dessus de nombreux SUV concurrents en matière de polyvalence terrain.

Comparaison avec la concurrence

Face à la concurrence directe, le Freelander 2 TD4 160ch présente des arguments contrastés. Le Toyota RAV4 2.2 D-4D se distingue par sa réputation de fiabilité légendaire et sa consommation plus mesurée, mais offre moins de couple et de capacités tout-terrain. Le Volkswagen Tiguan surpasse le Land Rover en raffinement et économie d'usage, tout en conservant des tarifs plus élevés sur le marché de l'occasion. L'Audi Q5, positionnée un cran au-dessus, propose un niveau de finition supérieur mais des coûts d'entretien dans la même lignée avec le Freelander.

L'avantage concurrentiel du Freelander 2 réside dans sa polyvalence tout-terrain authentique et ses tarifs d'occasion attractifs. Cependant, cette accessibilité financière s'accompagne de coûts d'utilisation plus élevés, particulièrement en carburant et entretien. Pour les utilisateurs privilégiant l'image de marque Land Rover et les sorties nature, le Freelander 2 conserve une pertinence certaine malgré ces inconvénients. Comme pour tout véhicule d'origine européenne, il convient de vérifier l'historique complet du véhicule lors de l'acquisition.

Maintenance et fiabilité

La maintenance du Freelander 2 TD4 160ch exige une attention particulière et un budget conséquent pour préserver sa fiabilité dans le temps. Selon l'analyse de Largus, la périodicité des vidanges de 16 000 km recommandée par le constructeur nécessite un suivi rigoureux, idéalement avec une huile de qualité supérieure pour préserver la longévité du moteur Ford. Cette fréquence d'entretien élevée impacte directement le budget d'usage, particulièrement si l'on respecte les préconisations constructeur chez un professionnel agréé.

Les points sensibles identifiés par les utilisateurs incluent notamment la pompe de direction assistée, sujette à des défaillances prématurées générant des bruits caractéristiques et une perte de l'assistance. Les roulements de roue constituent également un poste de dépense récurrent, particulièrement sur les véhicules ayant connu un usage intensif ou des parcours tout-terrain réguliers. Les retours d'expérience détaillés sur Carverif signalent des problèmes de fuites d'huile diverses, nécessitant une surveillance accrue lors des contrôles périodiques.

L'évolution de la fiabilité du Freelander 2 TD4 suit une courbe prévisible : excellente durant les premières années, elle se dégrade progressivement avec l'accumulation des kilomètres et le vieillissement des composants. Au-delà de 150 000 km, une vigilance accrue s'impose, particulièrement concernant la courroie de distribution dont la rupture entraînerait des dégâts moteur considérables. Pour optimiser la surveillance, il est conseillé de consulter l'historique complet des kilomètres et des interventions d'entretien effectuées.

Témoignages et retours d'utilisateurs

Les témoignages d'utilisateurs révèlent la diversité des expériences avec le Freelander 2 TD4 160ch. Les propriétaires satisfaits insistent sur l'importance d'un entretien préventif rigoureux et de la sélection d'un garage compétent. L'utilisation d'outils de vérification comme CarVertical ou Histovec permet de s'assurer de la véracité des déclarations de kilomètrage et d'historique d'entretien, facteurs déterminants pour la fiabilité future du véhicule.

Fiabilité par rapport aux modèles Jaguar

En comparaison avec d'autres modèles du groupe Ford/Land Rover/Jaguar de l'époque, le Freelander 2 TD4 présente des caractéristiques de fiabilité intermédiaires. Les performances du Jaguar F-Pace diesel 2.0d 180 plus récent bénéficient d'évolutions techniques significatives, notamment en termes d'électronique et de finition. De même, la fiabilité de la Jaguar XF diesel 2.0d témoigne des progrès réalisés par le groupe dans la maîtrise des motorisations diesel modernes.